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Ce sont les questions les plus souvent posées par les personnes soucieuses des performances de leurs sites :

Pourquoi mon site WordPress est-il si lent ?
Qu’en est-il du temps de chargement — à quelle vitesse mon site devrait-il se charger ?    

La bonne réponse rend les gens fous en général car… Cela dépend !

Nous sommes tous d’accord pour dire que, de nos jours, il n’y a pas d’excuses. On connaît tous le temps de chargement souhaité que tous les sites devraient atteindre pour mieux se classer : vous l’avez deviné, ce temps de chargement ne devrait jamais dépasser 3 secondes.

Mais ce chiffre est influencé par un large spectre de différents facteurs.

Dans cet article, nous plongerons dans les secrets de l’optimisation du temps de chargement pour un site WordPress, et comment le mesurer. Nous verrons également les causes les plus courantes de temps de chargement lent, et comment y remédier.

Quel est le temps de chargement idéal pour une page web ?

Le temps de chargement est l’indicateur qui nous renseigne sur le temps que prend une page web pour se charger entièrement : Ce processus inclut le HTML mais aussi le code CSS, les scripts, les images et les ressources tierces qui peuvent être trouvées sur un site.

On peut définir le temps de chargement comme étant la période de temps durant laquelle un utilisateur commence à naviguer une page, jusqu’au moment où tout le contenu de la page est chargé.

C’est un fait : dans l’idéal, une page performante se charge en moins de deux secondes. C’est particulièrement vrai pour les pages mobiles qui souffrent le plus d’un temps de chargement trop long.

2018 était l’année mobile-first : en mars, Google annonçait qu’ils étaient prêts à passer à l’indexation mobile-first. La version mobile du contenu d’un site est maintenant au coeur de l’indexation et du classement dans les résultats de recherche.

D’après la mise à jour des recherches de Google en 2018, le temps moyen de chargement d’une landing page de site mobile a baissé de sept secondes (il est passé de 22 en 2017 à 15 secondes en 2018).

C’est une bonne nouvelle, non ? En fait, pas vraiment.

Google a découvert que plus de 53% des visites sont interrompues lorsque un site mobile prend plus de trois secondes à se charger. Le taux de conversion des sites mobiles est donc plus bas que celui des autres sites :

“Lorsque le temps de chargement d’une page passe de une à sept secondes, le taux de rebond d’un visiteur augmente de 113 %. De la même manière, lorsque le nombre d’éléments d’une page  — texte, titres, images — passe de 400 à 6000, le taux de conversion chute de 95 %.”

À cela s’ajoute le poids de la page. D’après Google, début 2018, 79% des pages web étaient au dessus de 1Mo, 53% au dessus de 2Mo, et un inquiétant 23% au dessus de 4Mo

Les vrais ennemis d’une performance web optimale sont un long temps de chargement couplé au poids élevé des pages. Pour en apprendre plus sur le problème du poids des pages, allez jeter un oeil à notre guide sur le redimensionnement des images dans WordPress.

Maintenant, intéressons-nous au temps de chargement.

Le temps de chargement en détails

Le temps de chargement n’est pas une simple unité de mesure, un chiffre qui dit tout.

Nous avons défini le temps de chargement idéal à 2 secondes dans un précédent paragraphe. Ce chiffre est le résultat final d’une séquence d’événements.

Quand vous ouvrez une page (en ayant cliqué sur un lien, tapé une URL dans votre navigateur ou actualisé une page), vous déclenchez une série d’actions qui se produisent en arrière-plan du site. 

Vous ne le remarquez probablement pas (surtout si votre site est très rapide), mais il y a une vingtaine d’actions qui se produisent à ce moment : 

Détails du temps de chargement
Détails du temps de chargement (Image Credit: wr.org)

Chacune de ces actions prend du temps à se réaliser : elles s’ajoutent les unes aux autres pour former le temps de chargement final d’une page.

On peut regrouper ces actions dans quatre types d’événements :

  1. Requête : c’est ce qui se produit avant que la requête HTTP soit envoyée au serveur (ce moment s’appelle le “début de la navigation”) 
  2. Réponse: c’est le moment où la requête est envoyée au navigateur web et la réception de réponse du serveur web  
  3. Génération : c’est le temps qu’il faut au navigateur web pour traiter les informations requises par le serveur, et construire la page
  4. Rendu : c’est le temps dont le navigateur a besoin pour montrer les résultats de sa recherche à l’écran (onLoad)

Le temps qu’il faut pour aller de l’événement 1 à 4 constitue le temps de chargement : tous les outils de test de vitesse incluent ces événements dans leurs calculs du temps de chargement.

La plupart des outils de test de vitesse vont encore plus loin et vous renseignent sur ce qui se passe après le onLoad. Ils rajoutent la plupart du temps une mesure qui s’appelle Fully Loaded (entièrement chargée), qui inclut l’activité déclenchée après que la page a entièrement chargé et qu’aucune activité réseau ne s’est passée pendant 2 secondes.

Le temps de chargement a l’air d’être un simple chiffre, mais vous savez maintenant que rester sous la barre des deux secondes est un vrai parcours d’obstacles !

Plus vos pages sont riches en éléments (CSS et JavaScript) qui doivent être chargés et analysés par le navigateur, plus il est difficile de finir le parcours avec un bon temps 😉 

Quel est l’outil de test de vitesse le plus précis ?

Maintenant que vous savez ce que comprend le temps de chargement, vous devez mettre ces connaissances en pratique et le mesurer. 🙂

Il y a de nombreux outils de test de vitesse parmi lesquels choisir, et la plupart d’entre eux sont entièrement gratuits.

Voici nos sept favoris :

  1. Pingdom Tools
  2. GTMetrix
  3. WebPageTest
  4. PageSpeed Insights
  5. Google Chrome Dev Tools
  6. Dareboost
  7. Uptrends
Analyse en cascade par Uptrends
Un exemple d’analyse en cascade par Uptrends 

Chacun de ces outils vous donne une analyse en détails de votre performance web : ils calcule le temps de chargement en quelques secondes et fournissent même des solutions pour améliorer les points où la performance n’est pas optimale.

Il faut aussi garder à l’esprit ce qu’Addy Osmani dit dans son article sur l’importance de l’ergonomie d’une page web : il n’existe pas d’unité de mesure unique pour mesurer dans son ensemble l’expérience de chargement d’une page web. 

Pour en apprendre plus sur la mesure de vitesse sur le web avec Pingdom, vous pouvez consulter notre guide : Comment mesurer correctement le temps de chargement de la page de votre site web.

Si, en revanche, vous souhaitez en savoir plus sur PageSpeed, vous pouvez apprendre à lire et comprendre son audit fournit par Lighthouse.

Pourquoi différents outils de test de vitesse donnent différent temps de chargement ?

L’une des premières choses que les gens constatent quand ils mesurent le temps de chargement de leur site avec différents outils de test de vitesse, c’est que les résultats diffèrent d’un outil à l’autre.

Cela ne veut pas dire qu’un outil est bon et l’autre mauvais. Ces outils utilisent peut-être des combinaisons différentes de recommandations, localisations et, parfois, d’unités de mesures. 

Par exemple, nous avons analysé les différences entre les résultats générés par Pingdom, GTMetrix, et WebPage Test. 

La meilleure chose à faire pour obtenir une évaluation fiable de votre temps de chargement est d’établir une moyenne de la vitesse de votre site en utilisant différents outils.

Les outils les plus efficaces seront ceux qui vous donnent des résultats chiffrés, et pas seulement des recommandations générales représentées par un score unique.

Souvenez-vous que seule la vitesse compte dans la performance de votre site. Ni vos vrais visiteurs ni Google ne verront la “note globale” attribuée à votre site. D’ailleurs, en ce qui concerne le SEO, Google ne prend en compte que la vitesse de chargement de votre site.

La plupart des outils de test de vitesse vous donneront des recommandations utiles pour déterminer les points qui peuvent être améliorés et rendre votre site plus performant. Mais si ces recommandations ne sont pas accompagnées d’un temps de chargement exprimé en secondes, l’évaluation de la vitesse de votre site sera incomplète.  

Pourquoi Google Analytics n’est pas un outil de test de vitesse précis

Google Analytics est probablement la plateforme la plus populaire quand on veut connaître les performances de son site, et pourtant ce n’est pas le meilleur choix à faire pour connaître la vitesse réelle de votre site.

Son manque de précisions est dû au fait que le résultat Page Load Time fournit par Google Analytics est obtenu à partir d’un échantillon du nombre de vues total sur votre site.

Cela veut dire que la vitesse calculée par GA ne représente qu’une poignée des vues sur vos pages : ce n’est pas une vision globale car l’échantillon n’inclut pas assez de données pour évaluer la vitesse réelle de vos pages. 

8 erreurs que vous faites avec votre site qui ralentissent sa vitesse

Vous connaissez maintenant tout ce qu’il y a à savoir sur le temps de chargement et comment le mesurer.

Le dernier point que nous allons explorer dans cet article se portera sur les erreurs les plus fréquentes que les gens font avec leurs sites WordPress qui finissent par affecter leur vitesse.

1. Les ressources statiques ne sont pas mises en cache

Les ressources statiques sont au coeur de tout site : les images, les fichiers HTML, CSS et JavaScript sont là pour rendre vos pages navigables, efficaces et intéressantes. 

Mais ces ressources peuvent vite devenir un poids pour la performance de votre site si elles ne sont pas mises en cache.

La méthode la plus efficace pour qu’elles se chargent plus rapidement est de les mettre en cache. Il existe plusieurs solutions gratuite ou premium pour votre site WordPress.

WP Rocket est l’un des meilleurs plugins premium de mise en cache : votre site se chargera à la vitesse d’une fusée dès que notre plugin sera installé.

Nous n’allons pas rentrer en détail dans la mise en cache dans cet article, mais pour une explication plus approfondie de la mise en cache d’une page, vous pouvez lire notre article La mise en cache pour WordPress, expliquée avec des mots simples.

2. Les fichiers HTML, CSS et JS ne sont pas minifiés

La minification est une technique essentielle d’optimisation de code. Tous les sites WordPress peuvent en tirer bénéfice.

Quand vous appliquez la minification à votre site, vous retirez toutes les parties de vos fichiers HTML, CSS ou JavaScript qui ne sont pas essentiels (des lignes, commentaires ou espaces du code source). Cela rend ces fichiers plus “compacts”.

Comme cette action réduit la taille de vos fichiers, elle contribuera également à améliorer la vitesse de chargement de votre site.

D’après une étude récente de SEMrush sur les meilleures pratiques dans la performance web, seulement 32 % des 150 000 sites web qu’ils avaient analysés contenaient des fichiers JavaScript et CSS minifiés.

WP Rocket vous donne la possibilité de minifier vos fichiers en un clic. 

Selon le code du thème ou des plugins que vous utilisez, la totalité de vos fichiers CSS/JS ne sera pas *toujours* minifiable. Parfois, il faudra exclure certains de ces fichiers du processus de minification.

3. La compression GZIP ne fonctionne pas

Une autre technique de base d’optimisation de code que vous pouvez mettre en place sur votre site est la compression GZIP.

GZIP est un algorithme gratuit qui compresse rapidement les fichiers CSS, JS et HTML et en réduit la taille.  

Le résultat est immédiat : si votre code est compressé, il se chargera bien plus rapidement.

Cette compression se fait côté serveur : pour savoir si votre site l’utilise, vous devez en parler à votre hébergeur.

Pour comprendre mieux la compression GZIP et vérifier si elle fonctionne, allez jeter un oeil à notre article Qu’est ce que la compression GZIP pour WordPress ? 

4. Votre site a trop de redirections HTTP

Votre site web c’est pas une entité entièrement statique : il évolue au fil du temps. C’est la raison pour laquelle il est important de garder sa structure ordonnée pour que le site continue de fonctionner de manière optimale.

Quand des pages deviennent obsolètes, que de nouvelles technologies apparaissent ou que l’interface utilisateur change, les redirections de pages ont tendance à s’accumuler, créant des chaînes de redirection.

Plus votre site doit rediriger des liens, plus l’utilisateur devra attendre avant d’atteindre la page à laquelle il ou elle souhaitait accéder.

Pour obtenir plus de détails sur comment éviter les redirections de pages, vous pouvez lire l’explication de GTMetrix.

5. Vous n’optimisez pas parfaitement vos images

L’optimisation d’images est un sujet épineux pour toutes les personnes qui s’occupent d’optimisation de performance web. 

Mais on ne peut pas y échapper : si vous voulez mettre des images sur votre site, elles *doivent* être parfaitement optimisées pour se charger rapidement.

S’il y avait trois astuces à retenir pour accélérer le téléchargement de vos images, elles seraient :

  • Réduire leur poids 
  • Les redimensionner selon la taille réelle de vos pages
  • Utiliser un script de lazy loading

Pour en savoir plus, vous pouvez lire notre super guide sur l’optimisation d’image ici

6. Vous avez choisi un hébergeur à bas prix

Pour un service d’hébergement, les mentions “gratuit” ou “à bas prix” peuvent être tentantes, mais si vous choisissez ces options, votre site web ne vous en sera pas reconnaissant. Le choix d’un bon service d’hébergement est capital si vous voulez un site bien tenu et efficace.

Une solution d’hébergement à bas prix comprend généralement de nombreuses restrictions qui impacteront la performance de votre site, ou qui vous obligeront à passer au forfait supérieur. 

La limite de stockage restreinte, la bande passante réduite, des problèmes de sécurité et l’instabilité générale de la connexion ne sont qu’une petite partie des points négatifs auxquels vous risquez d’avoir à faire si vous choisissez un hébergeur à bas prix.

Les offres d’hébergement disponibles sur le marché sont extrêmement variées et faire le bon choix peut être compliqué : vous avez le choix entre des hébergements mutualisés, VPS, ou encore dédiés.

Gardez toujours à l’esprit que choisir un service d’hébergement en se basant uniquement sur son prix n’est pas une bonne idée.

Au delà du coût du service d’hébergement, votre choix devrait se baser sur des facteurs importants tels que :

  • La réputation de l’entreprise 
  • Les fonctionnalités (comme HTTP/2)
  • Le matériel informatique
  • Sa capacité d’évolution

Pour en savoir plus sur le sujet, vous pouvez lire notre guide Mutualisé vs. VPS vs. Dédié vs. Hébergement dans le cloud : lequel devriez-vous choisir ?

Si vous avez besoin d’aide pour comprendre les fonctionnalités proposées par la plupart des hébergeurs, voici un tutoriel : comment connaître la rapidité de mon serveur ?

7. Vous utilisez une ancienne version de PHP

WordPress utilise PHP comme langage de code côté serveur.
Le PHP est un code en constante évolution, qui comprend de nombreuses versions depuis sa sortie en 1995. 

Le 6 Décembre 2018, la version 7.3 de PHP est disponible : vous devez vous assurer que votre site n’utilise pas une ancienne version de PHP.

Pourquoi ? 

Plus vous utilisez une version récente de PHP, plus votre site sera rapide. 

Si vous mettez à jour PHP pour sa dernière version, qui est 3 à 4 fois plus rapide que ses versions précédentes, votre site n’en sera que plus rapide. 

Et en bonus, une version mise à jour de PHP garantit une meilleure protection de votre site car il bénéficiera des dernières fonctionnalités en terme de sécurité. 

8. Vous ne vérifiez pas régulièrement la vitesse de votre site

Une fois que vous savez comment le faire, vous *devez* le faire ! Tester la vitesse de votre site n’est pas une chose que vous faites une fois pour ne plus avoir à vous en occuper : la bonne méthode est de tester la vitesse de votre site à intervalles réguliers (même quotidiennement si vous touchez souvent à votre code, que vous ajoutez de nouveaux plugins ou des fonctionnalités avancées). 

En testant régulièrement la vitesse de votre site, vous serez en mesure de repérer les chutes de performances et de les résoudre avant même que Google ne les voie et pénalise votre site. ?

Tout ce que vous devez savoir sur les problèmes de vitesse de votre site  

Dans cet article vous avez appris :

  • Ce que nous pensons être un temps “idéal” de chargement et de quoi est composé ce chiffre
  • Quels sont les outils de test de vitesse les plus précis et comment lire leurs résultats
  • Quelles sont les erreurs les plus courantes qui peuvent nuire à la vitesse de chargement de votre site 

Vous pouvez maintenant en apprendre plus sur d’autres facteurs important pour accélérer la vitesse de votre site :           


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